SURFER L'INCONNU : RÉCIT D'UN APPRENTISAGE - AOÛT 2025
- Klara Yoga

- 29 août
- 3 min de lecture

Hello par ici !
J’espère que cette lettre vous trouvera en pleine forme. Si vous faites partie de la team des Aoûtiens, vous profitez peut-être d’une pause bien méritée, tandis que d’autres s’affairent déjà aux préparatifs de la rentrée.
Pour ma part, me voilà de retour de vacances, avec la sensation d’avoir fait le plein : amis, famille, yoga, surf, randonnées, farniente… le tout entre montagnes au soleil levant et océan au coucher du soleil. Quel luxe !
À mon retour des Alpes, j’ai ressenti l’appel de la mer. Une idée m’a traversée : “Et si je faisais un stage de surf ?” Ni une ni deux, me voilà à bord de ma petite maison mobile, cap sur le Finistère Nord. Avais-je déjà fait du surf ? Non, jamais… enfin si, une seule fois. Autant dire que je partais de zéro. Et c’est justement ce zéro dont j’ai envie de vous parler dans cette lettre de rentrée : le fait d’apprendre quelque chose de totalement nouveau. D’ailleurs, quand est-ce la dernière fois que vous avez fait quelque chose pour la toute première fois ?
Le premier jour, en arrivant à l’école de surf, je suis autant excitée qu’intimidée. Pourquoi je fais ça déjà ? C’est toujours un peu déstabilisant de débarquer dans un lieu dont on ne connaît pas les codes. Cette sensation me ramène aussitôt à mes tout premiers cours de yoga : la prof annonçait une posture en sanskrit et moi je la regardais, perplexe, “Triko-quoi ?”. Et puis venait le “Om” final, tout le monde les yeux clos… sauf moi, qui les gardais grands ouverts en me demandant ce que j’étais en train de faire. Ça vous rappelle quelque chose ?
Revenons-en à nos moutons : le surf. Finalement, je réalise que je ne suis pas la seule débutante du groupe, et ça me rassure. Le professeur nous met à l’aise. Après un bref rappel des consignes de sécurité, on attaque les bases hors de l’eau : ramer, puis se relever (le fameux take off). Sur le sable, sans surprise, ça va encore. Puis vient le moment de passer à la pratique, dans la mousse — parce que oui, quand on débute, on commence petit. Et puis, sur l’eau, tout change : l’équilibre est un vrai défi, mais quelle joie ! Je galère, certes, mais quand je me lève enfin et glisse sur ma première vague — ok, une mini vagounette — dans ma tête, c’est une vague géante et je suis reine du monde.
Le deuxième jour, j’arrive confiante. Mais une fois à l’eau, plus rien n’est pareil : mon take off est hésitant, mes pieds trop rapprochés, mon placement incertain. Pourquoi ça marchait hier et plus aujourd’hui ? “C’est normal, c’est le processus d’apprentissage”, me rassure le prof. Trop d’informations nouvelles à assimiler. Une fois encore, je reviens au yoga et je me rappelle : l’apprentissage n’est jamais linéaire.
Le troisième jour, la météo a changé et les vagues sont bien plus grosses, totalement différentes des jours précédents. Le prof m’annonce qu’aujourd’hui, direction le large. “Ah, t’es sûr ?” Je ne suis plus avec les débutants aujourd’hui, mais au fond je me sens encore très, TRÈS débutante.Si la veille j’avais trouvé le cours difficile, aujourd’hui je suis littéralement dépassée. Je passe la séance à ramer pour tenter de rejoindre le prof, qui scande nos prénoms pour éviter qu’on se laisse emporter par le courant. Impossible d’attraper une seule vague : ce sont elles qui m’attrapent et m’essorent dans tous les sens. C’est donc ça, l’expérience de la machine à laver ? J’en ressors lessivée… au sens propre comme au figuré.
Ce que j’ai retenu de cette expérience ? Que le surf, comme tout sport lié aux éléments, se pratique avec humilité, car face à l’océan nous ne sommes jamais bien grands. Que l’apprentissage n’est jamais linéaire : il avance par à-coups, entre élans, reculs et moments de stagnation. Et surtout, que malgré les frustrations et les difficultés, la joie d’apprendre reste intacte et donne envie de continuer à persévérer.
Comme au surf, le yoga demande patience et persévérance. Alors si vous débutez, accrochez-vous et ne vous découragez pas trop vite !
Je vous souhaite d’oser, de goûter à de nouvelles premières fois… et de surfer pleinement les vagues, avec leurs hauts comme avec leurs bas.





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