COEUR - MARS 2025

Au début du mois, lorsque j’ai pensé à la thématique cette lettre, j’avais en tête de parler des femmes, de leur force et de leur courage, en lien avec le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. J’y viens bientôt…

Je rentre tout juste d’une semaine à Tenerife. Une île vibrante, brute, aux paysages multiples, entre océan et volcans, entre douceur et rudesse. J’y suis venue chercher un peu de repos, une forme de respiration après ces derniers mois intenses. 

J’ai appris que chaque île des Canaries était associée à un chakra. Pour Tenerife, c’est le chakra du cœur. Coïncidence ? Car en ce début d’année, mon cœur a été mis à l’épreuve. Des pertes, des adieux imposés. Ces deuils m’ont laissée face à un vide que je ne pouvais combler autrement qu’en l’acceptant. 

Là-bas, aux côtés d’une amie, j’ai expérimenté pleinement le fameux concept de lâcher-prise. Cesser de lutter contre ce qui est. S’autoriser à ressentir pleinement, sans tenter de fuir ni d’expliquer. Accueillir la peine et lui laisser la place qu’elle réclame, sans qu’elle devienne pour autant l’unique horizon.

La douleur est un chemin solitaire, mais on ne le traverse jamais vraiment seul. Elle se vit dans l’intimité de nos silences, mais elle se dépasse grâce aux autres. Elle exige qu’on l’écoute, qu’on lui fasse de la place, mais elle se supporte parce qu’autour, il y a des mains tendues. Comme le dit si justement Marie Robert : « La résilience n’est possible que dans ce va-et-vient entre l’exploration et le soutien. »

Alors, je pense à ELLES. À toutes ces femmes qui, autour de moi, se sont relevées de douloureuses épreuves. À celles qui ont pleuré, crié, douté, mais qui ont fini par avancer, même à petits pas. À celles qui ont perdu et qui, pourtant, continuent d’aimer. Vous êtes fortes, vous êtes courageuses, et vous n’êtes pas seules.

Et enfin, je tiens à honorer toutes les femmes de ma vie qui se reconnaîtront. Celles qui, dans la forêt profonde, sont autant d’arbres solides sur lesquels je peux m’appuyer. Vous êtes là, discrètes ou flamboyantes, enracinées ou mouvantes, mais toujours présentes. Et grâce à vous, même au creux des tempêtes, je sais que je tiendrai debout.