SORTIR DU CADRE - MAI 2025

Depuis 2023, je pratique le mouvement. Cette discipline m’a tout de suite séduite par son approche ludique, organique, profondément libératrice. Elle convoque directement mon enfant intérieur.

J’aime qu’elle ne nécessite pas nécessairement de salle ni de matériel : un parc, une aire de street workout, un arbre… n’importe quel lieu devient terrain de jeu et d’exploration.

C’est cette part de jeu qui me manquait dans ma pratique sportive. Revenir au plaisir simple de bouger, d’explorer, sans objectif de performance.

Par cette porte-là, je me suis mise à grimper aux arbres. Ou plutôt : j’ai recommencé. Car enfant, j’adorais ça.

Depuis que je pratique le mouvement dans l’espace public, je sens parfois des regards interrogateurs. Ce que je fais ne rentre dans aucune case : ce n’est pas de la course à pied, ni du fitness, ni des étirements. Les enfants, eux, semblent avoir envie de faire la même chose que moi. Les adultes ont plutôt l’air de se demander ce que je fabrique pieds nus perchée là-haut…

Mais quand a-t-on cessé de grimper aux arbres ? À quel moment a-t-on décidé que ce n’était plus de notre âge ? Pourquoi avons-nous arrêté de bouger juste pour le plaisir de bouger ?

Grimper aux arbres permet de développer attention, agilité, force, souplesse. Mais c’est surtout se reconnecter à quelque chose de plus profond : l’instant présent. Le silence intérieur. L’écoute. C’est pour moi une forme de méditation, une pratique qui m’ancre, me recentre, et m’apaise profondément. 

Alors si tu n’as pas (trop) le vertige, trouve un arbre et grimpe dedans. Ton enfant intérieur te remerciera sûrement.